JOURNEE MONDIALE DES TELECOMMUNICATIONS ET DE LA SOCIETE DE L’INFORMATION DISCOURS DE MONSIEUR LE MINISTRE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE, DE LA COMMUNICATION ET DE LA POSTE Libreville, le 15 mai 2014

 

Mesdames et Messieurs,

Comme chaque année, la communauté internationale célèbre le 17 mai la Journée Mondiale des Télécommunications. Cette datemarque l’anniversaire de la signature, en 1865, de la première convention télégraphique internationale, qui a entraîné la création de l’Union Internationale des Télécommunications.


En Novembre 2006, la Conférence des plénipotentiaires de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), réunie à Antalya enTurquie, a déclaré que le 17 mai serait «la Journée Mondiale desTélécommunications et de la Société de l’Information».


L'édition 2014 de la Journée mondiale des Télécommunications et de la Société de l'Information marque le 149ème anniversaire de la création de l'UIT. L'histoire remarquable de l'Union atteste du rôle exceptionnel qu'elle joue pour connecter le monde aux moyens de communication les plus évolués et les plus novateurs, depuis l'époque du télégraphe, jusqu'à aujourd'hui, à l'heure de l'Internet et du large bande mobile.


Mesdames et Messieurs,


Le Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, préconise que le droit de communiquer est la pierre angulaire de la Société de l'Information. Le droit de communiquer étant un principe essentiel, qui permet de parvenir à
un accès équitable et universel à l'information et au savoir, afin de donner à tous les pays, et notamment au Gabon, la possibilité de satisfaire leurs aspirations, et d'atteindre leurs objectifs de développement.


La connectivité large bande est aujourd'hui indispensable pour garantir une utilisation efficace des technologies de l'information et de la communication, au service de la santé, de l'éducation, de la gouvernance, et du commerce, pour une croissance socioéconomique durable.


Le thème retenu pour l'édition 2014 de la Journée mondiale des Télécommunications et de la Société de l'Information est : « Le
large bande au service du développement durable ».


Il est aujourd'hui admis de tous que le développement numérique est un catalyseur du développement durable. Afin d'en concrétiser pleinement les avantages, il est impératif d'encourager le déploiement de réseaux large bande haut débit, en les rendant accessibles à tous, y compris sur le plan financier.


Mesdames et Messieurs, chers compatriotes,


Notre pays le Gabon s’est engagé, à travers le Plan Gabon Numérique, qui fait partie intégrante du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) à faire des Technologies de l’Information et de la Communication un levier de développement et de croissance.


C’est ainsi que plusieurs opérateurs exploitent sur le territoire national le secteur des télécommunications, notamment sur le
marché de la téléphonie mobile qui, avec les quatre opérateurs que sont : Airtel Gabon, Libertis, Moov et Usan Gabon (Azur) – compte 1 million 894 mille clients. Deux de ces opérateurs ont déjà obtenu des licences 3G/4G.


La connectivité internationale réalisée auparavant par câble sousmarin (câble SAT-3) et par satellite, a été renforcée et sécurisée par le câble sous marin ACE (Africa Coast To Europe). Ce deuxième câble sous marin à fibre optique, d’une capacité initiale de 40 Giga Bits par secondes, pourra atteindre à terme une capacité de plus de 7, 680 Téra Bits par secondes. Il permettra d’augmenter la capacité internationale, tout en rendant les conditions d’accès abordables,
notamment au niveau des tarifs.


Par ailleurs, le Gouvernement a initié la réalisation du Backbone national en fibre optique. Celui-ci comprend deux composantes.


La première composante est découpée en quatre (4) phases (ACE, Libreville –Port-Gentil, Cab4 et fibre aérienne Mitzic- Oyem/FE2). Deux ont été livrées et sont opérationnelles.


S’agissant des deux autres phases, l’une est réalisée à 70% ; il s'agit de la « fibre aérienne Mitzic- Oyem/FE2 », qui attend être
raccordée à la dernière qui est à 20% de son taux de réalisation Cab4.


Cette 2è phase de la première composante est constituée du tronçon ferroviaire Libreville - Franceville, et de deux tronçons
routiers, avec une extension vers le Congo. Cette phase, d’une longueur de 1.100 Km, a pour but de relier Libreville, d'une part à Franceville, avec son pôle scientifique et son université des sciences, son Centre International des Recherches et son Centre
Hospitalier Régional, et d'autre part, de relier Libreville à la République du Congo.


Un Mémorandum d’accord a déjà été signé entre la République Gabonaise et celle du Congo.


La Composante 2, en cours d'études, est découpée en trois phases (Nord, Sud et Port Gentil – Mayumba). Elle permettra de rallier les autres villes du pays, en constituant des boucles optiques, et de s’interconnecter aux pays frontaliers que sont : le Cameroun et la Guinée Equatoriale.


Au terme des différentes phases du projet Backbone national en fibre optique, une longueur totale de 5.054 Km de fibre optique
aura été déployée, avec un débit de 10 giga bits par secondes sur le trajet dit « express », et un débit de 2.5 Giga bits par secondes sur le trajet dit « omnibus ».


Parallèlement, dans le cadre du réseau de l’Administration Gabonaise, RAG, les chefs-lieux de provinces ont été équipés de
réseaux locaux par câble à fibres optiques, et en boucle locale radio de type WIMAX.


De même, de nombreux maillages en technologie fibre optique, ou en faisceaux hertzien, seront construits autour des axes centraux du Backbone national, pour élargir la connectivité, notamment vers la zone rurale.


Le déploiement des réseaux mobiles à haut débit 3G et 4G Long Terme Evolution (LTE) qui est en cours, permettra de développer de nouveaux services.


La mise en place du câble sous-marin ACE permettra aussi aux opérateurs de disposer de capacités plus importantes et de
meilleure qualité, afin de fournir aux populations une plus grande gamme et qualité de services sur l’ensemble du territoire.


Mesdames et Messieurs,


Conformément à la volonté du Chef de l'Etat, notre pays s’est engagé pleinement à orienter le secteur des TIC, à l’effet de le
moderniser et de le mettre en adéquation avec les standards internationaux, à travers le Plan Gabon Numérique, contenu dans le Plan Stratégique Gabon Emergent.


Le déploiement cohérent et équilibré de ces réseaux nécessite un plan d’aménagement numérique national, véritable outil de
planification stratégique pour le Gouvernement, qui prendra en compte les impératifs de développement durable.


Fort de ce qui précède, le Gouvernement de la République a, conformément au Plan Gabon Numérique, l’ambition d’ancrer, sans
exclusive, les populations à la Société de l’Information. A cet effet, il souhaite élaborer une stratégie nationale de déploiement des Espaces Publics Numériques, afin de permettre au plus grand nombre d’accéder à l’économie numérique, réputée être l’économie du savoir.


Mesdames, Messieurs,


Au nom du Ministre de l'Economie Numérique empêché, je voudrais enfin saisir l’opportunité que m’offre la célébration de la «Journée Mondiale des Télécommunications et de la Société de l’Information», pour exprimer toute la gratitude de l’Etat Gabonais et de son Gouvernement à l’Union Internationale des Télécommunications, UIT, dont le soutien multiforme à notre pays est appréciable.


Les remerciements de l'Etat Gabonais et du Gouvernement vont également à l'endroit des acteurs et partenaires du secteur des TIC au Gabon, tout en les encourageant à redoubler d’efforts, à tirer toujours davantage profit du rôle catalyseur que doivent jouer les TIC, dans leur oeuvre de promotion des Technologies de l’Information et de la Communication, afin de contribuer toujoursdavantage au développement durable du Gabon.


Je vous remercie.
                                                                                   

                                                                                                                                                                Pastor NGOUA N'NEME